Edifice roman de la fin XII ème siècle, profondément remanié.
Dans les années 1890-1899 par l’architecte L. Tourteau, en particulier la restauration assez lourde du portail qui lui a fait perdre de son authenticité. L’édifice se compose d’un vaisseau de quatre travées flanqué de bas-côtés et terminé par une abisde en hémicycle. Voûtée en cul-de-four, l’abside est la seule partie à avoir conservé son état primitif. Elle est ornée, sur son pourtour, d’une arcature composée de trois arcs en plein cintre encadrant les fenêtres, et séparés par des arcs en mître aveugle, dispositif commun à plusieurs églises de la région.
Les colonnes montées sur mur-bahut qui portent cette arcature, sont couronnées de chapiteaux à feuilles plates, entrelacs, palmettes et crosses. Le clocher carré du XII ème siècle repose sur la troisième travée du collatéral nord dont il est isolé par une voûte sur croisée d’ogives reposant sur des culots.
Après la révolution, comme dans la plupart des églises, il ne resta qu’une cloche, la plus petite, celle qui sonnait l’angélus.
En 1852, une deuxième cloche a été installée. Pour anecdote, d’après des extraits des délibérations du conseil de Fabrique (conseil paroissial) : « Le sieur Barbier, fondeur de cloches à la Rivière en Haute-Marne s’engage à fondre sur le lieu en cuivre rouge et étain fin d’Angleterre une cloche de 542 kg ». Deux cordes de bois provenant de Laspierre ont été nécessaires pour cette fonte. Cette cloche a été payée par souscription et par la Fabrique.
Le 13 septembre 1885, on procède au baptême de deux nouvelles cloches. En fait, la petite cloche existante datant de 1667 a dû être refondue. Elle pèse 331 kg, La deuxième cloche, la plus grosse, pèse 1066 kg, Ces deux cloches ont été fondues à Orléans. Quelques polémiques se sont fait entendre à ce moment car on craignait l’effondrement du clocher.
Ces trois cloches donnent un carillon très harmonieux : la plus petite sonne le « si bémol », la moyenne le « fa dièse » et la plus grosse le « mi ».
Bizeneuille









