En 1909, Eugène Freyssinet, alors ingénieur ordinaire des ponts et chaussées de l’Allier, entreprend la construction de trois ponts sur l’Allier (le Veurdre, Charmeil et Chatel-de- Neuvre), en collaboration avec l’ingénieur Mercier, entrepreneur moulinois en BTP.
Avant la construction de ces ponts, Freyssinet décide de construire une arche d’essai afin de tester la résistance du béton à la traction exercée sur des arcs très plats et de longue portée. L’arche est réalisée sur le site de la gare du « tacot », chemin de fer à voie métrique, à Moulins.
En raison du caractère meuble du terrain et de la faiblesse des culées, Freyssinet imagine de contenir les poussées aux naissances de l’arc par un tirant métallique composé de câbles soumis à une forte tension et insérés dans une poutre en béton : c’est l’expérimentation de la technique du béton précontraint, dont Freyssinet ne déposera le brevet qu’en 1928 et qui sera utilisée et perfectionnée jusqu’à nos jours dans de nombreux ouvrages d’art. L’arche fut presqu’entièrement ensevelie au cours de la guerre de 14 et tomba dans l’oubli.
Moulins